Apéro concert // Taverne
Au chapeau
Grandes moustaches blondes qui trempent dans le verre quand Riton boit une bière, crâne chauve souvent couvert d’une casquette à la gavroche, bien bedonnant, yeux bleus rieurs… Riton a le physique d’un ouvrier du XIXème siècle tout droit sorti d’un roman de Zola. Le XIXème siècle, il le fait revivre par ses chansons populaires et engagées accompagné de cet instrument fascinant qu’est l’orgue de barbarie.
Il a 150 chansons à son répertoire, de La vie en rose à la Chanson de Craonne, sa préférée : « C’est une chanson contre la guerre qui a été interdite dès sa sortie ; elle a été composée par des poilus dans les tranchées. Elle est mal écrite, mal versifiée, mais elle raconte vraiment quelque chose. Quand on écoute les paroles, on a des frissons », explique Riton les yeux pétillant.
Il chante, s’arrête et atterrit souvent à la table des clients curieux de ce personnage, Riton la manivelle, qui fait un carton depuis 15 ans dans quelques bistros de Paris.